Dans les entrailles d’un centre de glace
Edouard Huguelet
Le CIGM (Centre Intercommunal de glace de Malley), inauguré en 1984 et agrandi en 2007, est idéalement placé à la jonction des communes de Lausanne, Renens et Prilly. Il s’agit d’une SA à caractère public-privé dont 60% des parts sociales sont détenues par les communes de Lausanne, Renens et Prilly, le solde par souscription privée. Un projet de reconstruction totale du site (avec trois patinoires, une piscine olympique couverte et des locaux pour l’escrime et le tennis de table ) est en cours de développement. Cet article a pour objectif de décrire le système de gestion technique des nouveaux équipements de contrôle- régulation du système de froid pour les installations existantes.
Malgré ses dimensions imposantes et les multiples activités qui y sont organisées, le CIGM fonctionne avec une équipe limitée, à savoir douze employés à temps fixe dont trois seulement s’occupent de tâches administratives. Les autres collaborateurs, issus de diffé- rents corps de métiers (CFC dans les métiers du bâtiment, serrurerie, peinture, menuiserie, etc.) sont affectés aux services techniques. La reconstruction du site se fera par étapes, afin de pouvoir continuer son exploitation durant les travaux, «ce qui n’est pas une sinécure», précise JeanLuc Piguet, directeur du centre de glace. Il ajoute: «le grand défi, ce sera d’être prêts pour les Jeux olympiques de la Jeunesse qui se tiendront ici en janvier 2020, de même que le Championnat du monde de hockey, qui s’y déroulera en mai de la même année».
Prestation:
Etudes électricité et automation, réalisation des schémas électriques, de l’automation et des armoires de contrôle commande, remplacement et mise en service sur site
Dans les «entrailles du monstre»
Mais il y a aussi l’envers du décor des installations actuelles: la face cachée à laquelle le public n’a pas accès, en l’occurrence les installations techniques. Il est aisé de s’imaginer que l’entretien de telles surfaces de glace nécessite une importante infrastructure. Victor Ribeiro, chef technique du CIGM, a reçu la rédaction de la revue polytechnique pour lui faire visiter les «entrailles du monstre».
C’est ici que les automaticiens d’ALPS Automation interviennent. Le système de régulation était basé sur un ancien automate programmable Mitsubishi installé en 1984. Il s’agissait donc de régler et contrôler le froid pour les trois pistes de glace, soit deux pistes intérieures et une piste extérieure.
L’installation comporte à cet effet trois compresseurs (dont au moins l’un d’entre eux fonctionne constamment pour assurer la permanence). Dans l’ordre, les priorités vont de la piste principale à la patinoire extérieure.
«Au vu de l’ancienneté de l’installation, il n’était plus possible de trouver des pièces de remplacement et le but de l’opération était de revoir entièrement l’installation de contrôle-commande pour bénéficier d’une solution moderne et fiable, notamment en raison des contraintes spécifiques des pistes intérieures et de la piste extérieure», déclare Victor Ribeiro, chef technique.
L’équipement électrique est contenu dans sept armoires d’appareillage. L’une d’entre elles est une armoire de contrôle PCC (automates et interface d’opérateur de Siemens). Il y a aussi une armoire de puissance MCC (contenant deux variateurs Rockwell – Allen-Bradley de 160 kW) et un «softstarter» existant de 160 kW (Schneider Electric) récupéré. ALPS Automation a également développé le programme de l’automate et configuré l’interface de l’opérateur.
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